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Cyberviolence: defining borders on permissibility and accountability (@ntidote 2.0)

Projet de recherche B2/202/P3/antidote2 (Action de recherche B2)

Personnes :

Description :

Le projet @ntidote étudie l'utilisation des médias sociaux en Belgique comme plateforme de contenus pouvant constituer de la cyberviolence, en particulier la publication et la diffusion de discours de haine en ligne ("haine en ligne") et la diffusion non consensuelle d'images intimes ("NCII"). La recherche vise à cartographier le cadre réglementaire ainsi que l'impact qualitatif et quantitatif sur les jeunes Belges afin de fournir une feuille de route pour les futures réglementations et actions visant à prévenir et/ou atténuer les dommages causés par la cyberviolence.

Les médias sociaux font désormais partie intégrante de la vie quotidienne des jeunes d'aujourd'hui. En dépit de leurs nombreux avantages en matière d'expression, de communication, d'information et de divertissement, ils sont également devenus une plateforme pour des comportements en ligne préjudiciables, où l'action numérique entraîne des dommages ou des souffrances physiques, sexuels, psychologiques et/ou économiques pour les individus (= cyberviolence). Tant le législateur que les médias sociaux eux-mêmes sont intervenus pour lutter contre ces comportements. Cependant, une étude complète sur la compréhension de cette conduite parmi les jeunes, le cadre national et européen actuel et les réponses des médias sociaux en Belgique fait toujours défaut. C'est pourquoi le projet @ntidote vise à fournir des réponses sur ce qui constitue un comportement préjudiciable en ligne et sur les outils adéquats pour lutter contre ces formes de cyberviolence dans un contexte de droits fondamentaux.

Le projet a trois objectifs principaux. Le projet de recherche évalue tout d'abord la compréhension de la nocivité de la haine en ligne et des NCII chez les jeunes. Une étude qualitative parmi les jeunes belges sera menée par le biais d'entretiens, une attention particulière étant accordée au sexe, à l'orientation sexuelle et à la diversité culturelle. Sur la base de ces résultats qualitatifs, une enquête et une étude de vignettes seront développées et testées auprès du groupe cible des 15-25 ans en Belgique afin de générer une compréhension quantitative. La recherche quantitative et qualitative tente de comprendre la compréhension de la nocivité, les rôles joués par les répondants (auteurs, spectateurs et/ou victimes) et les stratégies d'adaptation.

Le projet @ntidote - en second lieu - étudie ce qui constitue la haine en ligne (il)légale et les NCII sur la base du cadre juridique actuel, de la doctrine et de la jurisprudence en Belgique et en Europe, et dans quelle mesure des interventions sont nécessaires pour lutter contre les discours de haine en ligne et les NCII. Cette recherche comprend une étude de jugements non publiés et dossiers avec le ministère public. Les données obtenues à partir de l'analyse de la jurisprudence et des cas seront utilisées dans l'étude des vignettes.

En troisième lieu, le projet examine comment les médias sociaux délimitent la haine en ligne et les NCII comme (im)permissibles sur la base de leurs codes de conduite et une table ronde. En plus de l'examen du cadre juridique appliqué aux médias sociaux et de leur propre politique, la recherche examinera le rôle des modérateurs et les solutions technologiques développées par les entreprises de médias sociaux pour lutter contre la haine en ligne et les NCII. La relation entre l'appréciation par les jeunes d'un comportement non nuisible ou nuisible, la délimitation réglementaire d'un comportement légal ou illégal et les politiques des médias sociaux sur les comportements admissibles et non admissibles sera évaluée. En outre, les interventions juridiques et techniques actuelles et proposées pour lutter contre la haine en ligne et les NCII seront évaluées dans le cadre des droits fondamentaux afin de développer des solutions compatibles avec ces derniers.

Le projet @ntidote 2.0 produira tout d'abord de nouvelles données pour la Belgique afin de combler les lacunes actuelles de nos connaissances scientifiques sur la prévalence des discours de haine en ligne et des NCII chez des jeunes. En outre, le projet améliorera notre compréhension de la pertinence des critères d'âge, de sexe, d'orientation sexuelle et d'origine culturelle diverse et des stratégies d'adaptation des victimes. Deuxièmement, il dressera la carte des instruments juridiques et techniques de lutte contre les contenus illicites et identifiera les obstacles à la protection des victimes. Ce faisant, le projet fournira un cadre pour des recherches ultérieures sur la prévention et les capacités futures nécessaires pour lutter contre les préjudices infligés en ligne. L'impact principal de cette partie de la recherche est de fournir aux décideurs politiques et aux autorités publiques des données permettant d'évaluer la prévalence et les caractéristiques connexes de ces types de comportement en ligne, ainsi que les mesures à prendre.

Documentation :

  • @ntidote 2.0 sur le site web Brain-be 2.0

  • Site web du projet
  • Cyberviolence: defining borders on permissibility and accountability (@ntidote 2.0) : final report  Walrave, Michel - Van de Heyning, Catherine - Franssen, Vanessa... et al.  Brussels : Belgian Science policy, 2023 (SP3279)
    [Pour télécharger]  [Pour commander

    Finding the @ntidote forcyberviolence(@ntidote 2.0) : summary  Walrave, Michel - Van de Heyning, Catherine - Franssen, Vanessa... et al.  Brussels : Belgian Science policy, 2023 (SP3280)
    [Pour télécharger

    Het @ntidotum tegencybergeweld (@ntidote 2.0) : samenvatting  Walrave, Michel - Van de Heyning, Catherine - Franssen, Vanessa... et al.  Brussel : Federaal wetenschapsbeleid, 2023 (SP3281)
    [Pour télécharger

    L’@ntidote contre la cyberviolence (@ntidote 2.0) : résumé  Walrave, Michel - Van de Heyning, Catherine - Franssen, Vanessa... et al.  Bruxelles : Politique scientifique fédérale, 2023 (SP3282)
    [Pour télécharger