NL FR EN
www.belgium.be

Painted Relic Shrines in Situ. Study of the materials, techniques, function and use of painted relic shrines (PaRes)

Projet de recherche B2/233/P2/PaReS (Action de recherche B2)

Personnes :

  • M.  REYNIERS Jeroen - Institut Royal du Patrimoine Artistique (IRPA)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/2/2023-1/5/2027
  • Mevr.  HENDERIKS Valentine - Institut Royal du Patrimoine Artistique (IRPA)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/2/2023-1/5/2027
  • Prof. dr.  JANSSENS Koen - Universiteit Antwerpen (UA)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/2/2023-1/5/2027
  • M.  DEBEIR Olivier - Université Libre de Bruxelles (ULB)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/2/2023-1/5/2027

Description :

Dans le monde actuel dominé par la technologie, il est encore difficile de saisir l’importance capitale de la dévotion (populaire) dans la vie quotidienne des femmes et hommes du Moyen Âge. La contemplation des restes mortels et des objets ayant appartenu aux saints, appelés reliques, était au cœur de la dévotion catholique. Ces os, récipients, cheveux, textiles et autres objets étaient chéris et généralement conservés dans des reliquaires en bois richement décorés. Les monastères et les églises prospéraient grâce aux visites d'innombrables pèlerins qui vénéraient ces reliques et cherchaient des remèdes en cas de besoin.

Miraculeusement, après 500 ans d’utilisation intensive et d’aménagements fréquents, de nombreux reliquaires sont parvenus jusqu’à nous. En Belgique, quatorze reliquaires en bois peint ont survécu aux violentes attaques iconoclastes de 1566. Dix d’entre eux se trouvent toujours dans les églises pour lesquelles ils étaient destinés.
Malgré leur importance historique évidente et les menaces qui pèsent sur leur avenir, ces reliquaires belges n’ont guère été étudiés.

Bien que l’IRPA ait déjà timidement ouvert la voie à l'étude de certains objets votifs contemporains, les connaissances sur les châsses peintes sont lacunaires par rapport aux pays voisins.

L’étude de ces objets énigmatiques soulève de nombreuses questions, car on ne sait pas grand-chose aujourd’hui sur la façon dont ils ont été fabriqués, où et par qui. Leur technique de production, leur signification symbolique, leur utilisation rituelle, leur emplacement dans l’église, la grande diversité des matériaux mis en œuvre, l’état de conservation des œuvres, leur valeur et leur signification, ainsi que les options de conservation futures doivent être pris en considération. Cela nécessite une approche interdisciplinaire.

Le projet PaReS combinera recherche en histoire de l’art et étude scientifique. La question de la datation et de l’évolution physique des matériaux sera étudiée à l’aide de photographies à haute résolution, des toutes dernières techniques d’imagerie scientifique (IRR, XR, MA-XRF, scans 3D), de la dendrochronologie et d'analyses chimiques. Des coupes d’échantillons de peinture mettront en lumière le nombre et la nature des couches de peinture.

Pendant des siècles, les reliquaires ont occupé une place centrale dans la société. Aujourd'hui, le projet PaReS contribuera à leur redonner une place de choix et à assurer leur préservation pour les siècles à venir.