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Banque de données d’observations climatologiques manuscrites

Projet de recherche DI/06 (Action de recherche DI)

Personnes :

  • Prof. dr.  TRICOT Christian - Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM)
    Coordinateur du projet
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/11/2005-1/1/2012
  • Dr.  MULLER Christian - Institut royal d'Aéronomie spatiale de Belgique (IASB)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/11/2005-1/1/2012
  • M.  MORMAL Pascal - Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/11/2005-1/1/2012

Description :

Dans le cadre de la phase 1 du plan de numérisation des ESF et de la CRB initié par la Politique scientifique fédérale (BELSPO), l’Institut royal météorologique de Belgique (IRM) et l’Institut d’Aéronomie spatiale de Belgique (IAS) ont proposé un projet commun de numérisation d’anciennes données d’observations. L’objectif était de sauvegarder sous forme électronique des séries de données temporelles de grand intérêt scientifique et qui n’étaient disponibles que sous forme manuscrite ou sous forme difficilement exploitable scientifiquement dans les archives des deux institutions.

Le choix du procédé de numérisation s’est porté sur l’encodage manuel des séries d’observations retenues en priorité par l’IRM et l’IAS. Après une phase préliminaire en interne de préparation du travail d’encodage proprement dit, l’engagement de deux techniciens encodeurs a permis de mener à bien les objectifs prioritaires retenus.

Avant le lancement du projet, l’IRM disposait sous forme numérique des relevés quotidiens de températures extrêmes (températures minimum et maximum) et de quantités de précipitations effectués depuis le début des années 1950 par les observateurs du réseau climatologique belge. Avant cette date, seules quelques longues séries pluviométriques avaient déjà été encodées par la Section d’Hydrologie de l’Institut au début des années 1980. La phase 1 du plan de numérisation a été l’occasion d’étendre l’encodage des données climatologiques journalières sur la période 1881-1949 en exploitant les bulletins mensuels manuscrits disponibles dans les archives de l’Institut.

Toutes les données thermométriques existantes sur la période considérée ont été numérisées et un choix de stations pluviométriques a été opéré pour en garantir l’encodage dans les délais impartis. Au total, les données de 623 stations pluviométriques et 239 stations thermométriques ont été considérées. Plus de 4,8 millions de données climatologiques journalières ont ainsi été sauvegardées en les numérisant ; elles sont aujourd’hui disponibles dans leur état brut dans la banque de données Oracle de l’IRM.

Ce projet de sauvegarde de données climatologiques journalières est l’étape préliminaire indispensable en vue de l’étude des changements climatiques régionaux en Belgique depuis la fin du 19ème siècle. Avant de pouvoir arriver à cet objectif, une deuxième étape, tout aussi importante, est cependant encore nécessaire. Il s’agit maintenant d’étudier la qualité des séries de données encodées et d’en déterminer l’homogénéité.

L’IAS est une institution scientifique plus jeune que l’IRM, issue de celui-ci dans les années 1960 au vu du développement des sciences de l’atmosphère. L’Institut dispose de relativement peu d’archives anciennes qu’il était indispensable de sauvegarder en les numérisant. Néanmoins, un ensemble de données d’observations de grand intérêt scientifique a été retenu pour être numérisé par encodage manuel dans le cadre de la phase 1 du plan de numérisation. Il s’agit des données d’ozone relevées en Antarctique de 1965 à 1967 à la base Roi Baudouin au moyen de l’instrument Dobson n°54. A l’époque, ces données avaient été récoltées à l’occasion d’une expédition commune belgo-néerlandaise. Les données originales disponibles sur les feuilles de relevé des observateurs ont été retrouvées au KNMI (De Bilt) en 1989 et ce sont celles-ci qui ont été encodées. La numérisation inclut toutes les données, y compris celles éliminées par les observateurs en raison des difficultés de la mesure. La préservation des données d’ozone est assurée sur un serveur sécurisé de l’IAS. Elles sont accessibles via le lien http://ozonehistory.aeronomie.be/history.htm.

Une première analyse des données encodées a confirmé les différences observées à l’époque entre les valeurs d’ozone de novembre 1965 et 1966 et a démontré que les observateurs n’avaient pas systématiquement écarté les valeurs faibles d’ozone pour le mois d’octobre. Les moyens actuels permettent de redonner une nouvelle vie à ces résultats par la comparaison avec des modèles de circulation générale et de développer des techniques qui permettront de retraiter l’ensemble des archives de l’instrument Dobson.

Documentation :

Banque de données d’observations climatologiques manuscrites (Phase 1) : rapport final  Tricot, Christian - Muller, Christian - Mormal, Pascal ... et al  Bruxelles : Politique Scientifique fédérale, 2012 (SP2521)
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