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Detection of Ozone Recovery in the Arctic (DORA)

Projet de recherche IM/RT/23/DORA (Action de recherche IM)

Personnes :

  • Mme  VIGOUROUX Corinne - Institut royal d'Aéronomie spatiale de Belgique (IASB)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/1/2023-31/12/2025

Description :

Grâce au protocole de Montréal et à ses ajustements et amendements visant à réduire les émissions de substances qui appauvrissent la couche d'ozone, l'ozone stratosphérique devrait se reconstituer lentement à l'échelle mondiale, bien que le délai de ce rétablissement reste imprécis en raison des incertitudes liées au changement climatique. Il est très difficile de détecter ce rétablissement en raison de la grande variabilité naturelle de l'ozone stratosphérique et de la faible tendance attendue (quelques pour cent par décennie). Dans les régions polaires, l'ozone est particulièrement affecté par la teneur en chlore effectif, ce qui entraîne le problème bien connu du "trou d'ozone". Cependant, la variabilité naturelle de l'ozone beaucoup plus élevée dans l'Arctique, due à une plus grande variabilité dynamique, complique l'observation du rétablissement de l'ozone dans cette région où aucune preuve de tendance positive de l'ozone n'a été observée jusqu'à présent (OMM 2018).
Le projet DORA se concentrera sur cette détection du rétablissement de l'ozone dans l'Arctique en répondant aux trois questions suivantes :

- Les stations au sol de l'Arctique détectent-elles un rétablissement de l'ozone ? Nous effectuerons une analyse des tendances à long terme des mesures au sol effectuées depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui dans sept stations équipées de spectromètres FTIR (infrarouge à transformée de Fourier) et dans sept stations de lancement de sondes d'ozone. Pour détecter et attribuer les tendances de l'ozone stratosphérique, nous utiliserons la technique de régression linéaire multiple impliquant un ensemble d'indicateurs qui représentent les processus physiques influençant la variabilité naturelle de l'ozone. En outre, les tendances de l'ozone troposphérique, un important polluant et gaz à effet de serre, seront étudiées.
- Le réseau sol actuel est-il représentatif des tendances de l'ozone dans l'Arctique ? Nous utiliserons la réanalyse CAMS (Copernicus Atmosphere Monitoring Service), qui combine modèle et observations assimilées, pour étudier la représentativité spatiale et temporelle de notre réseau de stations.
- Dans quelle mesure les satellites surveillent-ils bien les tendances de l'ozone dans l'Arctique ? Nous utiliserons nos données au sol pour évaluer plusieurs ensembles actuels de données satellitaires fusionnées d'ozone stratosphérique et troposphérique et pour détecter d'éventuelles dérives ou sauts dans les séries temporelles d’ozone mesurées par satellite.