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Recent Arctic and Antarctic sea ice lows: same causes, same impacts? (RESIST)

Projet de recherche IM/RT/23/RESIST (Action de recherche IM)

Personnes :

  • M.  MASSONNET François - Université Catholique de Louvain (UCLouvain)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/1/2023-31/12/2026
  • M.  DOCQUIER David - Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/1/2023-31/12/2026

Description :

Les changements récents dans les régions polaires sont généralement décrits en termes de changement de moyennes : le bilan de masse négatif des calottes glaciaires et des glaciers, le déclin de long terme de la glace de mer ou l’amplification des températures de l'air près de la surface. Toutefois, cette vision ne rend pas compte du fait que les régions polaires ont également été le théâtre d'une série d'événements ponctuels extrêmes au cours des dernières années. Par exemple, l'étendue de la glace de mer en été dans l'Arctique a atteint des niveaux records en 2007 et 2012. De même, la glace de mer de l'Antarctique, qui s'étendait légèrement depuis plusieurs décennies, a présenté des pertes records à toutes les saisons depuis 2016, avec des minima estivaux notables en 2017, 2022 et 2023. On ne sait pas si ces minima de glace de mer en Antarctique font partie de la variabilité naturelle climatique, ou s'ils sont des indicateurs précoces de changements plus profonds à venir.

RESIST ("Recent Arctic and Antarctic sea ice lows : same causes, same impacts ?") vise à étudier les causes et les impacts des conditions extrêmes de la glace de mer d’été dans les régions arctiques et antarctiques. En examinant les relations entre la glace de mer et les autre composantes polaires du système climatique (océan, atmosphère, pergélisol), RESIST permettra de mieux comprendre la variabilité de la glace de mer et d'améliorer les prévisions futures. Les lacunes actuelles en matière de connaissances sont dues à des données d'observation limitées et à des modèles climatiques tournant à des résolutions spatiales relativement basses (~100 km). RESIST comblera ces lacunes en proposant une série de reconstructions océan-glace de mer effectuées à l’aide de modèles globaux avec des résolutions allant de 50 km à 5 km, et en analysant de grands ensembles de simulations de modèles climatiques couplés. Le projet appliquera également des méthodes d'analyse causale pour démêler les relations de cause à effet, et utilisera un algorithme d'événements rares pour étudier les conditions les plus extrêmes de la glace de mer.

La collaboration entre l'UCLouvain et l'IRM, qui ont une expertise complémentaire dans la recherche polaire et la théorie des systèmes dynamiques, sera essentielle pour atteindre ces objectifs. Les résultats du projet renforceront la présence croissante de la Belgique dans la recherche polaire et contribueront aux initiatives européennes et internationales, telles que le développement de systèmes de prévisions saisonnières, les réseaux d’observations polaires, les programmes de recherche sur le climat et les projets de collaboration à grande échelle.