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Normalisation des méthodes, validation des protocoles et contrôle de qualité des tests pour le biomonitoring des mutagènes/carcinogènes

Projet de recherche NM/A/20 (Action de recherche NM)

Personnes :

Description :

CONTEXTE

Le projet se situe dans le contexte du développement de tests biologiques adéquats pour la surveillance de l’exposition à des substances cancérigènes. Cette tâche est essentielle car on estime que bien des cancers pourraient être évités en réduisant l’exposition à de telles substances dans l’environnement général. L’étude peut aussi contribuer à mieux comprendre les mécanismes d’induction des cancers, à repérer les substances cancérigènes présentes dans l’environnement et enfin, sur la base de ces données, à promouvoir une prévention pertinente.


LE PROJET

Les principaux buts de la proposition se rapportant aux tests (décrits ci-dessous) pour le biomonitoring des substances cancérigènes sont:

- la validation des méthodes;
- pour chaque méthode, l’établissement, en accord avec le protocole de validation, de modes opératoires standardisés prêts à être incorporés dans une méthode normalisée;
- la mise au point de procédures pour le contrôle de qualité des déterminations.


LES PARTENAIRES

A la «Rijksuniversiteit Gent», le «Laboratorium voor Standaarddosimetrie» travaille sur le test des micronoyaux (MN) qui s’avère intéressant pour la mise en évidence de lésions chromosomiques induites par les radiations ionisantes ou certaines substances chimiques. Comparé à d’autres méthodes cytogénétiques, l’application du test MN est assez rapide et permet de dépister des effets génotoxiques dans de grands groupes de sujets.

Le «Laboratorium voor Cellulaire Genetica» de la «Vrije Universiteit Brussel» contribue au perfectionnement du test COMET. Ce test permet la détection à l’échelle cellulaire d’une détérioration de l’ADN. Il sert à identifier les cancérigènes en mettant particulièrement en évidence les attaques récentes de l’ADN par les génotoxiques. Ce groupe travaille aussi sur le test MN.

L’Unité de Toxicologie Industrielle et Médecine du Travail de l’Université Catholique de Louvain développe des techniques de dosage de dérivés arsenicaux dans l’urine humaine. Ces techniques doivent permettre la distinction de divers composés venant d’une part, de la consommation d’aliments d’origine marine et d’autre part, de l’absorption de formes inorganiques présentes dans l’environnement.

A la «Katholieke Universiteit van Leuven», le «Laboratorium voor Arbeidshygiëne en Toxicologie» est engagé dans le développement d’une méthode de mesure sensible des adduits d’hémoglobine. Ces adduits ressemblent aux produits de réaction des substances cancérigènes avec l’ADN, ces derniers étant considérés comme responsables des atteintes à l’ADN. Le test est mis au point en utilisant l’hémoglobine plutôt que l’ADN du fait que ce dernier est plus difficile à obtenir en grande quantité à partir de sang humain.

PRODUITS ET RESULTATS ATTENDUS

La mise à disposition de tests mieux validés pour le biomonitoring des cancérigènes peut contribuer de diverses manières à l’amélioration de l’épidémiologie du cancer. On peut espérer que ces marqueurs ne vont pas seulement permettre l’identification précoce de risques chez l’homme mais aussi fournir des données caractérisant les relations dose/réponse, ce qui constitue un apport précieux à la recherche en cancérologie.

Outre les bénéfices pour la recherche épidémiologique, l’amélioration des techniques de biomonitoring va permettre une meilleure surveillance des risques et leur contrôle:

- En ce qui concerne le premier point, il s’avère que les moyens disponibles pour surveiller les expositions aux (et les effets des) cancérigènes, tant dans le monde du travail que dans la population générale, sont extrêmement limités. Des méthodes plus sensibles et plus spécifiques permettront de beaucoup mieux détecter les groupes présentant des risques particuliers.

- Un des aspects de la prévention du cancer est la limitation des risques par le biais de dispositions réglementaires à promulguer par les instances gouvernementales nationales et supranationales. A ce dernier échelon, des tests fiables pour le biomonitoring des substances cancérigènes ne sont pas seulement intéressants pour objectiver des risques de cancer mais constituent aussi la base pour l’établissement de valeurs limites d’exposition acceptable permettant le contrôle de ces risques.


COMITE D'UTILISATEURS

- V. Merken (Ministère des Affaires Economiques, Beltest)
- R. Grosjean (Ministère du Travail, Laboratoire de Toxicologie Industrielle)
- H. Janssens (Institut Belge de Normalisation)
- M. Van Hoorne (Vlaams Wetenschappelijke Vereniging voor Arbeidsgezonheidskunde)
- C. de Brouwer (Société Belge de Médecine et d’Hygiène du Travail)
- N. Van Nimmen (Belgian Society for Occupational Hygiene)


PROMOTEURS

Hendrik VEULEMANS
Katholieke Universiteit Leuven
Laboratorium voor Arbeidshygiëne en Toxicologie
Kapucijnenvoer 35/5
B-3000 LEUVEN
Tel: +32 16 33.70.80
Fax: +32 16 33.69.97
E-mail: hendrik.veulemans@med.kuleuven.ac.be

Micheline KIRSCH-VOLDERS
Vrije Universiteit Brussel
Laboratorium voor Cellulaire Genetica
Pleinlaan 2
B-1050 BRUSSEL
Tel: +32 2 629.34.23
Fax: +32 2 629.27.59
E-mail: mkirsch@vub.ac.be

Jean-Pierre BUCHET
Université Catholique de Louvain
Unité de Toxicologie industrielle et environnementale
Clos Chapelle-aux-Champs 30, bte 30 54
B-1200 BRUXELLES
Tel: +32 2 764.32.22
Fax: +32 2 764.32.28
E-mail: buchet@toxi.ucl.ac.be

Hubert THIERENS
Rijksuniversiteit Gent
Faculteit Geneeskunde
Vakgroep Biomedische Fysica & Radioprotectie
Proeftuinstraat 86
B-9000 GENT
Tel: +32 9 264.66.43
Fax: +32 9 264.66.99
E-mail: hubert.thierens@rug.ac.be

Documentation :

Method normalisation, validation protocols and quality control for biomonitoring tests for mutagens/carcinogens : final report    Brussels : Federal Science Policy, 2005 (SP1478)
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