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Analyse des besoins normatifs des entreprises de la seconde transformation du bois

Projet de recherche NO/A/006 (Action de recherche NO)

Personnes :

  • M.  VAN LEEMPUT Marc - Centre Technique de l'Industrie du Bois (CTIB)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/9/1995-30/11/1996

Description :

Contexte

Le projet a été établi pour analyser la connaissance qu’ont les entreprises du secteur de l’importance de la normalisation et de la certification dans leurs activités, pour mettre en évidence des besoins spécifiques éventuels et pour évaluer l’adéquation des textes normatifs actuels avec la demande exprimée.


Le projet

Une enquête réalisée par le CTIB en 1997 auprès de 800 entreprises du secteur a permis, grâce à un taux de réponses exploitables favorable, de réaliser une évaluation représentative de la connaissance qu’ont les entrepreneurs des spécifications qui s’appliquent aux produits qu’ils fabriquent ou qu’ils transforment ; quatre constats résument les résultats de l’enquête:
- les entrepreneurs ont souvent une connaissance de l’importance des normes pour leurs activités, mais ceci s’observe essentiellement dans le sous-secteur de la construction;
- les entreprises ont généralement une méconnaissance importante du contenu et de la portée de ces documents;
- relativement peu d’entrepreneurs reconnaissent mettre ces documents en pratique;
- les documents sont perçus comme étant peu clairs et d’un abord difficile.

En questionnant les chefs d’entreprise qui sont conscients de ne pas respecter les spécifications techniques en usage pour leur(s) produit(s), trois arguments récurrents ont été identifiés:
- les spécifications leurs sont inconnues (= l’information n’a pas été distribuée);
- elles ne sont pas demandées par leur client (= absence d’un stimulant économique);
- leur application représente un coût inacceptable (en termes de temps) ou nécessite la compréhension d’une langue étrangère.

Nous avions conclu à l ‘époque que:
« La maîtrise du contenu des textes normatifs relève du défit impossible pour la majorité des petites et moyennes entreprises du secteur. La raison principalement invoquée, pour justifier que l’information véhiculée par les normes et spécifications techniques avait du mal à passer dans l’entreprise, est le manque de temps disponible dans l’entreprise pour réunir et analyser les textes normatifs. Le manque d’harmonisation ainsi que la multiplicité des langues étrangères utilisées et le coût des documents constituent aussi des points d’achoppement importants. »

La méthodologie appliquée a été conçue en tenant nécessairement compte des caractéristiques du secteur industriel de la seconde transformation du bois. Elle est toutefois aisément applicable à d’autres secteurs pour autant que les critères qui se basent sur ces caractéristiques soient adaptés.

La première étape dans l’exécution du projet a consisté à choisir les sous-secteurs industriels, ressortant de la deuxième transformation du bois, susceptibles d’être concernés par le projet. La sélection s’est opérée sur la base des compétences attribuées aux comités techniques CEN car la normalisation européenne est celle dont l’activité créatrice a été la plus forte au cours de ces 10 dernières années.

Dans une deuxième étape, on a réalisé un inventaire des normes au départ du catalogue informatisé disponible au CTIB, complété des catalogues officiels ISO, CEN et NBN, ainsi que des spécifications techniques au départ des STS. La confrontation de ces documents a été réalisée par les différents spécialistes du CTIB, chacun analysant les textes relevant de sa spécialité en les replaçant dans le cadre de leur application possible aux différents sous-secteurs industriels ciblés, afin d’en analyser les conflits et les carences et de proposer des solutions.

La troisième étape a été l’organisation d’une enquête écrite auprès des entreprises du secteur afin de connaître leur position vis-à-vis de la connaissance et de l’emploi des normes. La sélection de la population auscultée a été réalisée sur la base des critères de taille et de code NACE, ce qui a permis d’isoler une population qui était représentative du secteur industriel considéré (35% des entreprises), qui était gérable par sa taille (800 entreprises) et de laquelle on était en droit d’attendre un taux de réponse élevé.

La dernière étape a été la prise de contact avec une centaine d’entreprises qui semblaient être sensibilisées à la problématique. L’entretien - limité à une heure au grand maximum - devait permettre d’aborder la position de l’entreprise face à la certification.


Les partenaires

En plus de l’équipe chargée de l’animation du projet, il a été fait appel à la collaboration:
- des Responsables Produits du CTIB, chargés de recueillir, d’analyser et de synthétiser l’information pertinente;
- du Service de Guidance technologique du CTIB chargé d’assurer la sensibilisation des entreprises à l’action entreprise.


Produits et résultats attendus

Concrètement, le projet a débouché sur la mise en évidence d’une image du secteur face à la problématique de l’utilisation des normes dans ses activités. Celle-ci permettra de mieux orienter des actions futures destinées à augmenter la prise en compte des exigences normatives et, partant, de renforcer la position concurrentielle de nos entreprises.


Collaboration internationale

La collecte de l’information pertinente a été grandement facilitée par l’utilisation des différents réseaux dont le CTIB est un membre actif et qui réunissent plus de 60 instituts en l’Europe: Eurowood (centres techniques et de recherche sur le bois), Eurifi (centres techniques du meuble) et Eurofortech (centres de formation du secteur du bois).

Documentation :

Analyse des besoins normatifs des entreprises de la seconde transformation du bois : rapport final    Bruxelles : Politique scientifique fédérale, 2007 (SP1820)
[Epuisé]