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Approches de biologie moléculaire pour le développement de nouveaux agents anti-cancer

Projet de recherche P4/26 (Action de recherche P4)

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Le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques du cancer nécessite d'identifier des molécules capables de tuer sélectivement les cellules malignes en épargnant les cellules saines. Des données récentes sur le cycle normal de vie et mort cellulaires ouvrent des perspectives prometteuses dans ce domaine.

Les cellules cancéreuses ont la capacité de se multiplier de façon anarchique en échappant aux mécanismes de contrôle de la prolifération et de la vie cellulaires. Il existe en fait plusieurs types de signaux capables de mettre fin à la vie d'une cellule. Ils sont à l'origine de deux types de mort cellulaire : l'apoptose (ou mort cellulaire programmée) qui est une forme de mort silencieuse, et la nécrose qui représente une mort violente.

L'identification des mécanismes moléculaires de ces deux types de mort doit beaucoup aux recherches menées sur le "facteur de nécrose tumorale" (TNF). Produit par différents types de globules blancs, le TNF joue un rôle important dans les défenses de l'individu. Selon le type cellulaire sur lequel il agit, le TNF peut induire soit l'apoptose soit la nécrose cellulaire.
Dans ces fonctions, le TNF agit en association avec d'autres substances appelées cytokines. L'interféron-gamma (IFN-gamma) est une de ces cytokines agissant en synergie avec le TNF.

Les partenaires du projet PAI ont déjà contribué activement à la caractérisation des mécanismes d'action du TNF et de l'IFN- . Ils ont décidé d'unir leurs efforts pour progresser dans l'analyse des mécanismes qui contrôlent la production et les effets de ces cytokines, dans la perspective de leur application clinique.

Les chercheurs du groupe pilote (RUG) étudient les bases moléculaires des interactions entre le TNF et ses récepteurs exprimés à la surface des cellules-cibles. Ils tentent aussi de disséquer les événements intracellulaires déclenchés par l'engagement des récepteurs au TNF. Ils s'intéressent particulièrement aux lésions mitochondriales et aux enzymes protéolytiques de la famille des "caspases" qui interviennent dans le déclenchement de l'apoptose et l'induction de nouveaux gènes. Leurs études fondamentales sur le contrôle de l'expression génique par les cytokines ont pour objectif de définir des stratégies permettant d'inhiber sélectivement les effets toxiques de ces molécules sur les cellules saines tout en préservant leurs effets anti-cancéreux. Les travaux de l'équipe de la KUL (Proteïnefosforylatie) qui étudie le rôle des réactions de phosphorylation dans la signalisation intracellulaire du TNF s'inscrivent dans le même contexte.

Les chercheurs des deux autres équipes de la KUL (Immunobiologie) et de l'ULB ont élaboré des modèles expérimentaux chez la souris, leur permettant d'analyser in vivo les interactions entre le TNF, l'IFN-gamma et d'autres cytokines. Si les cytokines sont indispensables aux défenses anti-microbiennes et anti-cancéreuses, elles sont aussi à l'origine de pathologies inflammatoires importantes comme l'arthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques et le rejet de greffes. Les études menées dans ces laboratoires ont pour objectif de définir les conditions dans lesquelles les cytokines exercent ces effets néfastes de façon à pouvoir les prévenir efficacement.