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Bases moléculaires et cellulaires pour une thérapie des cellules bêta dans le diabète

Projet de recherche P5/17 (Action de recherche P5)

Personnes :

Description :

Les manifestations cliniques du diabète surviennent lorsque les cellules bêta du pancréas ne sont plus capables de sécréter l'insuline en quantité suffisante pour prévenir l'hyperglycémie. Selon les concepts classiques, la maladie résulte soit d'une réduction massive du nombre de cellules bêta - une caractéristique du diabète de type 1 - soit d'une altération sévère du fonctionnement de ces cellules - une caractéristique du diabète de type 2. Le traitement actuel consiste donc à administrer de l'insuline exogène et/ou des substances qui stimulent la sécrétion d'insuline, parallèlement à la prescription de mesures diététiques, comportementales ou pharmacologiques destinées à réduire les besoins en insuline. Ces mesures sont certes efficaces en pratique clinique, mais ne suffisent pas à rétablir une homéostasie glucidique normale chez de nombreux patients et donc à prévenir le développement de multiples lésions tissulaires secondaires à l'hyperglycémie chronique.

C'est pourquoi des stratégies nouvelles ont été développées pour tenter de mieux traiter les deux formes de l'affection: la transplantation de cellules productrices d'insuline dans le type 1 et la recherche de meilleurs stimulus pharmacologiques des cellules bêta endogènes dans le type 2. Aucune des deux approches ne s'est, jusqu'à présent, avérée complètement satisfaisante, de sorte que les deux formes de l'affection continuent à provoquer des complications chroniques qui affectent la qualité et la durée de la vie. L'augmentation de la prévalence du diabète est un argument supplémentaire justifiant la recherche d'autres moyens pour prévenir ou compenser la défaillance des cellules bêta.

L'objectif général du projet est de contribuer au développement de stratégies thérapeutiques originales du diabète. Nous suggérons que de nouvelles interventions sont nécessaires pour préserver tant la survie que la fonction sécrétoire des cellules bêta. Dans les deux formes de diabète, peuvent coexister une perte de cellules bêta et une altération de la fonction des cellules encore présentes. La proportion, la séquence et les causes des deux phénomènes varient selon le type de l'affection, et parfois d'un individu à l'autre. Cette variabilité n'empêche cependant pas de tenter le développement d'interventions qui visent les deux composantes, pour autant que celles-ci soient clairement identifiées. Dans cette perspective, des marqueurs de l'affection devront être identifiés, qui permettront de suivre in vivo les processus de diminution de la masse des cellules bêta et de diminution de la fonction des cellules bêta individuelles. Les résultats de notre projet devraient permettre de progresser dans cette voie.

L'objectif spécifique de notre programme est d'établir quels phénomènes cellulaires et moléculaires pourraient servir de marqueurs de la progressivité de la maladie et de cibles pour des mesures destinées à préserver la survie et la fonction sécrétoire des cellules bêta. Nous sommes convaincus que ces sites d'action sont identifiables grâce à des modèles de laboratoire qui se prêtent à l'observation de processus moléculaires précis lors de manipulations expérimentales des cellules bêta. Les groupes participants ont l'expérience de différents modèles utilisables dans ce but et de l'étude des grandes voies de régulation du fonctionnement normal des cellules bêta. Leurs interactions devraient aboutir à une meilleure compréhension de la physiopathologie de la cellule bêta dans les deux types de diabète et à la proposition de nouvelles approches thérapeutiques.