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Une approche intégrée pour la compréhension de la pathogénie des affections neurodégénératives du SNC et du SNP

Projet de recherche P6/43 (Action de recherche P6)

Personnes :

Description :

Le réseau actuel réunit des chercheurs spécialisés en clinique neurologique, en neuropathologie, en génétique et génomique, en biologie cellulaire, en modèles murins et de petits organismes, en modélisation des protéines, et qui sont actifs dans le domaine des maladies neurodégénératives. Le réseau focalisera ses programmes de recherches sur des maladies neurodégénératives du système nerveux central (SNC) en particulier la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, les démences frontotemporales et les maladies apparentées, ainsi que des maladies du système nerveux périphérique (PNS) en particulier les neuropathies motrices périphériques, la sclérose latérale amyotrophique et des maladies apparentées.

Le réseau est constitué de 8 équipes partenaires qui ensemble représentent les équipes de pointe actives dans le domaine de la recherche sur les maladies neurodégénératives en Belgique. Le réseau a également établi des liaisons avec trois équipes de pointe en Hollande (Rotterdam) et en Allemagne (Aachen et Kiel). La qualité du travail scientifique de plusieurs de ces groupes est amplement reconnue au niveau mondial, comme l’atteste l’obtention de prix scientifiques majeurs, des publications dans les meilleurs journaux de tout haut niveau, des financements internationaux (p.e. de l’UE) et des participations à des réseaux internationaux. En outre, environ la moitié des investigateurs principaux dans ce réseau est composée soit de jeunes directeurs d’équipe soit de groupes nouvellement intégrés. Plusieurs de ces chercheurs sont revenus en Belgique après des séjours prolongés à l’étranger pour établir leur propre groupe de recherche en Belgique. Donc, en plus des objectifs scientifiques ambitieux du réseau, celui-ci vise à intégrer ces équipes jeunes ou nouvelles dans un réseau scientifique majeur, en leur fournissant un accès aux infrastructures lourdes de recherche présentes dans les groupes établis, en créant et en stimulant les interactions et la formation scientifique, et ainsi d’accroître la visibilité des efforts majeurs de recherche menés en Belgique pour améliorer notre compréhension de ces maladies débilitantes.

Les partenaires du projet cherchent à clarifier une série de questions fondamentales à propos des processus physiopathologiques à l’origine de ces maladies. Plus spécifiquement, ils cherchent à identifier les processus biologiques qui sont liés à ces maladies, en identifiant de nouveaux gènes et des facteurs de risque génétique, en identifiant des gènes modifieurs de fonctions génétiques par criblage génétique, en analysant les réseaux moléculaires fonctionnels dans lesquels interviennent les protéines encodées par ces gènes, et enfin en ouvrant de nouvelles voies d’approches pour le diagnostic précoce, le pronostic, la prévention et le traitement de ces affections.

Bien que les maladies neurodégénératives représentent un mélange hétérogène d’entités pathologiques, durant les dernières années il est devenu évident que plusieurs thèmes y apparaissent de manière récurrente. Toutes affectent le système nerveux, sont habituellement caractérisées par un âge tardif de début, des dysfonctionnements synaptiques y sont présents, et beaucoup d’entre elles sont caractérisées par des anomalies biochimiques, telles que des « inclusions » cellulaires anormales ou une accumulation anormale de peptides. D’un point de vue mécanistique, la fonction neuronale y est compromise par des problèmes de transport axonal, un dysfonctionnement mitochondrial, des altérations de la conduction nerveuse ou de la neurotransmission, ou une vulnérabilité accrue au stress cellulaire aboutissant à la mort par apoptose. En outre, les approches technologiques utilisés dans différents domaines de ces maladies se superposent considérablement, et pour ces deux raisons – c.à.d. conceptuellement au niveau scientifique et pratiquement au niveau expérimental – nous avons réuni ces équipes dans un réseau intégré.

Bien que les interactions scientifiques soient habituellement plus difficiles à gérer dans un organigramme pyramidal, les interactions de nature technologique sont une manière presque naturelle d’organiser l’activité de différents groupes dans un réseau, et pour cette raison nous avons défini 8 thématiques de travail couvrant les différentes étapes du plan de travail que nous voulons développer dans différents domaines. Ces thématiques sont (1) Neurologie clinique (2) Neuropathologie (3) Génétique et génomique (4) Biologie cellulaire (5) Modèles murins (6) Modèles de petits organismes (7) Modélisation des protéines et (8) Thérapeutique. Plusieurs équipes de recherche avec des expertises complémentaires ou synergiques dans des domaines précis sont impliquées dans chaque thématique. Nous prévoyons que les interactions entre ces groupes permettront d’atteindre une masse significative et critique nécessaire pour investiguer les principales questions scientifiques du projet.

Sur le plan scientifique, nous croyons que ces interactions augmenteront considérablement l’impact des différents groupes de recherche dans leur propre domaine. Par exemple, les modèles théoriques d’agrégation de protéines développés dans le groupe « Modélisation des protéines » grâce à leur expertise considérable en biophysique pourront être testés par des partenaires dans des expériences de biologie cellulaire ou dans des modèles animaux. De la même manière, comme démontré dans le réseau précédent (IAP5-réseau P19), les interactions entre généticiens et biologistes cellulaires peuvent être extrêmement productives et effectives. Nous croyons que la focalisation du réseau actuel sur les « maladies neurodégénératives », par opposition aux « maladies génétiques » dans le réseau précédent, permet de définir des thématiques suffisamment ciblées et communes qui stimuleront de manière optimale les interactions inter équipes. D’autre part, en incluant plusieurs maladies neurodégénératives, les concepts émergeants dans différents domaines de recherche peuvent influencer et élargir la vision scientifique des groupes individuels de recherche.

En conclusion, ce réseau propose de développer un effort de recherche considérable dans la compréhension des maladies neurodégénératives en réunissant un nombre significatif d’excellents groupes de recherche Belges et Européens, créant ainsi un département virtuel de recherche qui aura une masse critique lui permettant d’être compétitif sur la scène internationale dans ce domaine de recherche.

Documentation :