NL FR EN
www.belgium.be

Carrières et filières internationales et d'outre-mer; pratiques d'expatriation et de transferts technologiques et culturels. Le cas de la Belgique (1830-1980)

Projet de recherche SC/06 (Action de recherche SC)

Personnes :

  • Dr.  MARECHAL Philippe - Musée Royal de l'Afrique Centrale (MRAC)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/1992-31/12/1996
  • Prof. dr.  STOLS Eddy - Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/1992-31/12/1996
  • Prof. dr.  VELLUT J.-L. - Université Catholique de Louvain (UCLouvain)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/10/1992-31/12/1996

Description :

L'objectif majeur du projet est de rééquilibrer notre compréhension du processus d'insertion de la Belgique dans l'histoire du développement international et en particulier dans l'outre-mer. L'image souvent répandue de la Belgique est celle d'une société casanière, aux horizons étroits. C'est seulement sous l'impulsion de la dynastie et de l'Etat que la Belgique aurait ouvert ses horizons et aurait pris une part active à la transition de l'outre-mer vers la modernité. Cette vision est réductrice. Il s'agit de mieux prendre en compte les initiatives provenant de la société civile.

Dans la pratique en effet, la Belgique a joué un rôle important dans l'histoire des transferts de technologie et des modèles culturels qui est celle de la période de transition. Et ceci grâce à un mouvement animé par quantité de décisions individuelles. Ces décisions ont été stimulées grâce à des nombreuses filières qui préparaient à une action outre-mer. C'est le cas des réseaux constitués par les entreprises actives à l'étranger, par les associations d'ingénieurs, par les ordres religieux (masculins et féminins), par les réseaux diplomatiques et consulaires, par les réseaux familiaux aussi. A partir d'une base sociale riche en individus disposant d'un certain niveau de formation et dans un marché du travail étroit, on peut suivre des dizaines de milliers d'itinéraires de "Belges à l'étranger". Le projet vise à établir une banque de données qui reconstitue ces parcours et qui rassemble les informations et témoignages permettant de mieux comprendre le phénomène, à la fois vue à partir de la Belgique, et à partir des sociétés où des Belges ont été actifs.

Le cas de la Belgique n'est d'ailleurs pas unique.
On retrouve des phénomènes semblables dans d'autres sociétés dont l'activité internationale a largement débordé des cadres d'Etats trop petits, trop faibles, ou nés tardivement. Le projet sera sensible à cette dimension comparative, en particulier à partir de l'expérience de puissances petites ou moyennes (Pays-Bas, Suisse, Italie, Scandinavie).