Projet de recherche T4/DD/35 (Action de recherche T4)
Dans le cadre d’une gestion durable, une meilleure compréhension des processus dans les écosystèmes humides et des impacts d’origine naturelle ou humaine exige des techniques permettant de caractériser spatialement ces milieux humides et d’observer leur dynamique spatiale et temporelle.
Les milieux humides en Afrique en général, et la zone de test proposée dans le bassin du Tchad plus particulièrement, sont d’une importance écologique et économique primordiale mais sont menacées par la pression de la population, qui a de sérieuses implications pour la population locale et son environnement.
Les autorités politiques ont besoin de données spatiales à la pointe, capables de fournir une image exacte de l’utilisation actuelle du sol et de l’étendue de la zone inondée. Vu la nature vraiment dynamique des milieux humides, la recherche pour la caractérisation spatio-temporelle de ces patrons représente une valeur ajoutée considérable.
La recherche sur l’emploi de l’imagerie radar est présentée avec les objectifs suivants :
- Enquête quantitative du rayonnement diffus du signal radar en relation avec les composantes de l’écosystème des milieux humides (aquatique, macrophytique et terrestre dans la zone tampon agricole) par des mesures de séparabilité statistique et des tests par rapport aux modèles de rayonnement diffus théoriques existants
- Optimisation de la cartographie des milieux humides en développant des procédures pour la segmentation et la classification d’images : classification multi-temporelle et fusion image visible/NIR et données micro-ondes
...avec comme objectif pré-opérationnel, de tester et de compléter des méthodologies afin de contribuer à des entrées qualitatives (catégories d’utilisation du sol) et quantitatives (statistiques) pour la gestion des milieux humides, et ce en particulier pour la zone pilote du bassin du Tchad (objectif thématique : gestion durable des écosystèmes tropicaux).
D’un côté, les activités du projet proposées sont soutenues par l’expertise acquise dans un projet SPOT VEGETATION en cours, d’un autre côté, nous envisageons d’utiliser les données ENVISAT ASAR qui seront disponibles d’ici 2 ans avec les méthodologies développées. C’est pourquoi le projet prévoit une phase de développement (utilisant les données RADARSAT) et une phase subséquente de validation testant et appliquant les techniques et les méthodes développées en utilisant ENVISAT ASAR. Ceci explique que nous suggérons une durée du projet de 2,5 ans, de manière à garantir l’achèvement de la phase de validation.
Nous nous attendons à ce que les résultats du projet contribuent à augmenter la connaissance sur les patrons de rayonnement diffus radar, à améliorer la cartographie utilisant l’imagerie radar avec une exactitude raisonnable et les méthodes (algorithmes) pour le traitement des images et la synergie des images entre visible/NIR et les données micro-ondes.
Les résultats devraient permettre de les extrapoler pour la cartographie des milieux humides situés ailleurs, mais nous nous attendons à ce que certains aspects de la recherche soient utiles pour la cartographie et l’observation de patrons d’inondations en général.