Projet de recherche T4/DD/55 (Action de recherche T4)
On estime actuellement à 100.000.000 le nombre de mines enfouies dans le monde entier. Les méthodes humanitaires courantes de déminage sont lentes et coûteuses. Il existe donc un besoin pour des méthodes plus perfectionnées de relevé des champs de mines. La contribution potentielle des séquences d’images temporelles satellitaires pour le traçage des champs de mines n’a pas encore été démontrée. Les indicateurs de champs de mines typiques sont entre autres : des changements dans la végétation, des traces d’activité militaire, une abondance équipement militaire, des changements dans l’utilisation des sols dus à la migration des populations, à l’activité humaine modifiée dans et autour des villages... Ces indicateurs peuvent probablement être identifiés à partir de la détection de changements dans les séquences d'images temporelles. L’objectif du projet actuel est de montrer que les séquences d’images satellitaires sont une source utile d’informations pour la détection améliorée des indicateurs de champs de mines. L’on montrera que différentes méthodes de détection de changements dans les séquences d’images temporelles satellitaires permettent d’identifier les indicateurs d’importants champs de mines. A cette fin, l’étude de faisabilité se concentrera sur un champ d’essai à Bourg-Léopold, pour lequel des images de satellite SPOT sont disponibles. Après une étude et une sélection des méthodes pertinentes de détection des changements, des cartes thématiques seront dressées pour le champ d’essai belge à partir d’une séquence d’images SPOT sélectionnée pour les périodes critiques pour la mise en place de champs de mines. Le choix d’un champ d’essai belge pour lequel la réalité terrestre est connue permet de vérifier les résultats obtenus et de valider - d’une manière plus générale - le rôle potentiel des séquences d’images satellitaires pour le traçage des champs de mines.