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Délinquance juvénile auto-rapportée en Belgique (SRDBEL)

Projet de recherche TA/00/21B (Action de recherche TA)

Personnes :

  • Prof. dr.  DE FRAENE Dominique - Université Libre de Bruxelles (ULB)
    Coordinateur du projet
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/8/2010-31/7/2012
  • Dr.  CHRISTIAENS Jenneke - Vrije Universiteit Brussel (VUB)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/8/2010-31/7/2012
  • Dr.  NAGELS Carla - Université Libre de Bruxelles (ULB)
    Partenaire non financé belge
    Durée: 1/8/2010-31/7/2012

Description :

Ce projet est la deuxième phase du projet SRDBEL, portant sur l’étude du comportement délinquant des mineurs en Belgique.

Première phase

Une première phase a consisté en une large enquête quantitative sur leurs comportements délinquants auprès d’un échantillon représentatif de jeunes âgés de 14 à 16 ans via l’administration d’un questionnaire auto-administré. 2500 jeunes ont été interrogés dans les établissements scolaires qu’ils fréquentent, en garantissant l’anonymat des répondants et des écoles.

Cette première phase de l’enquête avait pour objectif :

- de débuter un recueil systématisé et représentatif de données portant sur le comportement délinquant des jeunes habitants en Belgique,
- de produire un instrument de récolte efficace sur base d’une expérimentation en grandeur nature et d’une revue critique de la littérature et des expériences nationales et internationales connexes.
La mise en place d’un outil de récolte de données et d’analyse susceptible de mesurer à intervalle régulier les comportements problématiques des jeunes tels qu’ils les rapportent eux-mêmes, associé à la renaissance des statistiques judiciaires grâce aux travaux de l’INCC permettra à terme une diversification et une triangulation des sources d’information sur l’étendue et la morphologie de la délinquance juvénile, ce qui ne peut qu’améliorer la qualité de celles-ci.
L’originalité du projet SRDBEL repose sur le couplage de cette première phase quantitative avec la phase qualitative, actuellement en cours.
Seconde phase
Un reproche très souvent formulé à l’encontre des enquêtes de délinquance par questionnaire auto-administré menées dans les écoles est le fait qu’elles ne touchent pas les jeunes en décrochage scolaire ou fréquentant l’école épisodiquement. La technique de recueil d’information manquant ainsi un part de la population visée (et présentée par certains auteurs comme la plus susceptible de commettre des faits de délinquance).
La seconde phase de cette recherche vise à répondre à cette critique par la réalisation de plusieurs dizaines d’entretiens individuels semi-directifs avec des jeunes non-scolarisés. Ces entretiens permettront, d’une part, d’acquérir des connaissances factuelles sur le comportement délinquant des jeunes non-scolarisés ; d’autre part, au-delà de cet objectif de compléter notre échantillon, nous souhaitons par cette seconde phase « déchiffrer »qualitativement et mieux comprendre les raisons et les conditions dans lesquelles les comportements délinquants de l’ensemble des jeunes sont commis. Cette approche compréhensive sera donc également appliquée aux entretiens individuels menés parallèlement avec des jeunes identiques à ceux qui constituent l’échantillon de la phase quantitative.
Le guide d’entretien utilisé pour la réalisation de cette phase de la recherche sera construit à partir de plusieurs éléments : analyse de la littérature et de recherches précédentes, entretiens exploratoires, entretiens en groupe.
De façon schématique, la seconde phase de SRDBEL comprendra les étapes suivantes :
- l’analyse des données quantitatives recueillies dans l’échantillon représentatif d’établissements scolaires.

- Le recueil et l’analyse des données qualitatives récoltées auprès de jeunes aux profils identiques à l’échantillon quantitatif et de jeunes ne fréquentant plus l’école (drops out)

- La comparaison et l’intégration des résultats tirés des données quantitatives et qualitatives, l’interprétation de ceux-ci ainsi que leur confrontation avec les données administratives locales et nationales et les données scientifiques internationales.

Ces données pourront être utilisées au niveau local, communautaire et fédéral. Cette recherche sera utile tant pour les acteurs de la police et de la justice des mineurs que pour ceux des champs scolaire et de l’aide à la jeunesse. Ce type de données permettra d’évaluer et d’adapter les politiques publiques tant préventives que judiciaires aux plans local et supra local.
Par ailleurs, de façon générale ces travaux pourront bénéficier au public en général dans la mesure où une connaissance objective de la délinquance juvénile contribuera à permettre au débat de société sur la délinquance juvénile de se fonder davantage sur les « réalités » vécues par les jeunes que sur des options émotionnelles. 

Sur le plan de la dissémination, outre les rapports et publications classiques, des tables rondes seront organisées tant au niveau local, régional que fédéral afin de présenter, mais surtout de discuter, les résultats obtenus avec des praticiens et des autorités concernés par la problématique de la délinquance juvénile. Enfin, un site web sera créé qui contiendra l’instrument méthodologique élaboré, l’analyse des résultats de l’enquête effectuée et les publications scientifiques y afférentes. Ce site sera consultable par les acteurs et autorités impliqués dans la problématique de la délinquance juvénile afin d’assurer une continuité dans l’utilisation de l’enquête.