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Emploi et pauvreté dans une société en transition (EMPOV)

Projet de recherche TA/00/45 (Action de recherche TA)

Personnes :

  • Dr.  VERBIST Gerlinde - Universiteit Antwerpen (UA)
    Coordinateur du projet
    Partenaire financé belge
    Durée: 15/2/2012-30/9/2015
  • Dr.  JOUSTEN Alain - Université de Liège (ULiège)
    Partenaire financé belge
    Durée: 15/2/2012-30/9/2015
  • Dhr.  MARX Ive - Universiteit Antwerpen (UA)
    Partenaire non financé belge
    Durée: 15/2/2012-30/9/2015

Description :

Cette recherche conduira à de nouvelles résultats théoriques et empiriques sur la relation entre l'emploi, la démographie et la pauvreté, tant au niveau individuel que des ménages, avec une attention particulière aux femmes et aux migrants. L'étude se concentre sur les groupes démographiques qui ont des difficultés à trouver de l’emploi, et se voient confrontés à un risque accru de pauvreté. Le projet est composé selon trois questions de recherche:

1. Une croissance de l'emploi se traduira-t-elle dans une réduction de la pauvreté? Quelles sont les options politiques qui peuvent conduire à de meilleures perspectives d'emploi et de la pauvreté pour la population en général et pour des groupes démographiques plus spécifiques?

Cette question de recherche analyse la relation entre la position sur le marché du travail et l'inclusion sociale en fonction des caractéristiques démographiques (et d’autres variables). Tout d'abord, on étudie d’un regard rétrospectif les dynamiques de l'emploi et de la pauvreté à fin d’analyser les changements dans les probabilités d'emploi, les mécanismes d'allocation au niveau des ménages et les tendances dans la qualité du travail. En utilisant des techniques économétriques ce paquet de travail analysera également l'impact de l'augmentation du taux d'emploi sur la pauvreté à fin d’aboutir à une meilleure compréhension des objectifs énoncés dans la stratégie Europe 2020. Avec l'aide d'un modèle de micro-simulation plusieurs options de politiques alternatives seront envisagées. Ce thème est approfondi dans les deux autres questions de recherche qui répondent aux situations de deux groupes connus en Belgique pour leur faible taux d'emploi, notamment la population (féminine) plus de 50 ans et les migrants nés dans l'UE.

2. Quels sont les déterminants du comportement du marché du travail des femmes de plus de 50 ans? Comment est-ce lié à leur risque de pauvreté?

La Belgique est caractérisée par un vieillissement rapide de la population, combiné à un emploi généralement faible des travailleurs âgés. Bien que le vieillissement de la population et l’augmentation de l'espérance de vie ont un impact similaire sur les hommes et les femmes, il y a deux spécificités importantes de la dynamique de main-d'œuvre féminine. Tout d'abord il y a la tendance lourde à l'augmentation de l'emploi des femmes. Cette tendance conduit à des résultats sensiblement différents en termes de participation au marché du travail et dans les programmes sociaux – ce qui rend de simples extrapolations aux femmes de résultats pour les hommes difficiles - voire impossibles. Deuxièmement, les employés féminins ont une plus grande hétérogénéité dans leurs carrières, avec des pauses plus fréquentes pour les enfants et des familles par rapport à leurs homologues masculins. Cette analyse donnera un aperçu des incitants clés à l’emploi des femmes âgées – tant les incitants financiers que non-financiers (comme la santé et les caractéristiques familiales).

3. Comment peut-on expliquer l'écart entre les immigrants hors UE et la population autochtone en termes d’emploi et de pauvreté? Quelles sont les options politiques possibles pour réduire cet écart?

Troisièmement, le projet se concentre sur les migrants d’origine hors-UE et analyse les déterminants de leurs faibles taux d'emploi par rapport aux autochtones. Une attention particulière sera portée aux caractéristiques de leurs emplois et le rapport avec la spécificité de leurs caractéristiques liées à leur statut de migrant (par exemple, pays d'origine, la raison pour la migration, etc.). Attention sera également accordée aux immigrants de deuxième génération, à leurs trajectoires dans le marché du travail, ainsi qu’au contexte des ménages. En regardant les différents déterminants de l'écart de taux d'emploi entre les autochtones et les immigrants, cette étude permettra de mieux comprendre la situation précaire des migrants non-européens. Cela permettra également de contribuer à une meilleure compréhension des options politiques visant à améliorer la position socio-économique des immigrants (c.-à-d. pas seulement l'impact des institutions du marché du travail et des politiques d’activation, mais aussi les politiques de la migration et de l'intégration). Le projet se concentre sur la Belgique, mais comme des bases de données internationales sont utilisées, les résultats belges seront mis dans une perspective internationale.