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Trajectories of homeless people and of local welfare networks adaptations during the pandemic (PanHOME)

Projet de recherche TD/231/PanHOME (Action de recherche TD)

Personnes :

  • M.  WAGENER Martin - Université Catholique de Louvain (UCLouvain)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/12/2023-1/3/2027
  • Dr.  HERMANS Koen - Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/12/2023-1/3/2027
  • Prof. dr.  ROETS Griet - Universiteit Gent (UGent)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/12/2023-1/3/2027
  • M.  ORIANNE Jean-François - Université de Liège (ULiège)
    Partenaire financé belge
    Durée: 1/12/2023-1/3/2027

Description :

L'équipe est composée de sociologues et de chercheurs en travail social qui ont une longue expérience de la recherche sur le sans-abrisme et les politiques publiques. L'équipe a entrepris plusieurs projets de recherche pendant la pandémie (avec des méthodes adaptées), mais le projet actuel va approfondir différentes connaissances inégalement réparties en raison de la pandémie et des différentes mesures politiques en matière de santé et d'aide sociale.

On dispose de relativement peu d'informations sur les travailleurs sociaux, les éducateurs et les autres personnes en contact avec les sans-abri pendant la pandémie de covid-19. Contrairement à de nombreux secteurs qui ont dû fermer (partiellement) lors du premier lockdown, dans le secteur des sans-abri, la majorité des services (en particulier les centres d'hébergement) ont été considérés comme essentiels et sont restés (partiellement) ouverts. Ils ont dû mettre en place de nouvelles procédures et une nouvelle organisation concernant leur mission et les règles correspondant à la situation sanitaire. De nouveaux services ont été créés, les services existants ont adapté leur fonction et de nouvelles collaborations ont été mises en place avec des partenaires publics et privés, en particulier de nouvelles formes de collaboration avec les services de santé, de diagnostic et de quarantaine ont été créées de manière urgente. La pandémie a très vite montré que le fait de " rester chez soi " représentait un enjeu supplémentaire pour les personnes en situation d'exclusion liée au logement. Les inégalités et les différences existantes en matière de genre sont (ré)apparues. La pandémie a également révélé de nouvelles formes de non-recours (aux mesures de crise et autres), une invisibilisation continue des femmes et a amplifié la fracture numérique. Les gouvernements régionaux de Bruxelles, de Flandre et de Wallonie ainsi que le service fédéral pour l'intégration sociale ont tous insisté sur des approches intégrées du sans-abrisme avant la pandémie. Une partie de notre projet de recherche consiste à se demander comment la pandémie a affecté ces approches, ce que l'on pourrait apprendre afin de mieux comprendre le (non-)recours aux droits ? Comment la main-d'œuvre et les personnes sans domicile se sont-elles adaptées à l'évolution de la situation?

La recherche s'articulera autour de trois grands moments. La première année, l'équipe étudiera les assemblées locales d'aide sociale pendant la pandémie grâce à une approche large dans 15 villes belges (choisies en collaboration avec le comité de suivi). Au cours de la deuxième année, l'équipe approfondira les connaissances et préparera la mise en œuvre dans 4-5 villes. Il est important à ce stade que ces villes et les acteurs locaux montrent qu'ils souhaitent approfondir une recherche-action participative avec les chercheurs et le comité de suivi afin de mettre en œuvre au cours de la troisième année des plans d'action concrets basés sur les conclusions générales du projet. En réunissant des acteurs très différents (personnes mal logées, travailleurs sociaux et responsables de la mise en œuvre des politiques publiques), les recommandations acquerront une forte légitimité et pourront être mieux prises en compte par les politiques. Le SPP Intégration sociale, le SPF Santé, la Banque Carrefour de la sécurité sociale et Bosa (numérisation) et d'autres instituts européens, fédéraux ou régionaux seront en mesure de mieux prendre en compte les situations de mal-logement et d'exclusion sociale grâce à nos conclusions et à notre stratégie de mise en œuvre.