BRUXELLES, 07/01/2025 - Le rêve de vivre en permanence sur la Lune est vieux de plusieurs siècles, mais il reste encore de nombreux défis à relever. Soutenues par BELSPO (SPP Politique scientifique) et l’ESA (Agence Spatiale Européenne), des recherches récentes apportent de nouvelles solutions à certains dangers, tels que les tempêtes solaires, les radiations cosmiques et la poussière lunaire.
Non seulement atteindre la surface de la Lune est un défi, mais une fois sur place, les problèmes liés à l'environnement se multiplient. Les radiations constituent un danger mortel. Les tempêtes solaires les plus fortes vous feraient mourir en moins de deux semaines, et l'exposition prolongée aux rayons cosmiques est cancérigène. La poussière lunaire est aussi un enjeu majeur : en raison de l'absence d'air ou d'eau (et d’érosion) comme sur Terre, les particules restent très abrasives. Les robots, comme les humains, doivent être protégés contre cette poussière particulière, qui est également magnétique.
Il faut également faire face à des problèmes logistiques. Chaque kilo supplémentaire emporté sur la Lune coûte plusieurs centaines de milliers d'euros. Il est donc essentiel d'utiliser des ressources naturellement présentes, comme la poussière de lune. Il en va de même pour les machines : les pièces détachées sont lourdes et donc difficiles à transporter.
Nos récentes recherches nous ont déjà permis de réaliser quelques avancées. Par exemple, nous sommes désormais capables d’imprimer des objets en 3D avec une combinaison de poussière de lune et de plastique. Avec cette technologie, 20 à 25 % du poids des objets créés est constitué de poussière de lune. Cela facilite, par exemple, les réparations nécessaires au matériel. Pour la production d'objets en masse, des moules peuvent aussi être utilisés, comme pour la fabrication des briques en poussière de lune. Celles-ci ont l’avantage de protéger contre les radiations et la poussière, et sont très solides. Une brique composée à 95 % de poussière de lune peut, à elle seule, supporter le poids de trois éléphants !
Un programme de stages national, dans une organisation internationale
Les programmes de stages nationaux offrent aux étudiants belges, titulaires d'un master, la possibilité d'acquérir une expérience pratique à l'ESA dans diverses disciplines liées à l'espace, par le biais d'accords bilatéraux avec des agences nationales.
Les stages sont proposés dans des domaines tels que les sciences spatiales, l'observation de la Terre, les télécommunications, la navigation, le contrôle des missions et les vols habités. Les stagiaires nationaux bénéficient d’une formation tout en travaillant, sous la supervision d'un maître de stage dans l'un des organismes de l'ESA. Les stages durent un an et peuvent être prolongés une seule fois.
Bram Verbruggen, qui participe au programme et a contribué à cette recherche, résume : « Le monde de la recherche travaille actuellement sur beaucoup de technologies afin de pouvoir un jour vivre sur d'autres planètes. Ces recherches sont utiles, concrètes et offrent une multitude de possibilités et d'applications. Elles nous rapprochent chaque jour un peu plus de la Lune. »
Maxime Dechamps
Porte-parole
+32 474 75 31 83
maxime.dechamps@belspo.be
Avec plus de 2500 collaborateurs, le SPP Politique scientifique, ou BELSPO (pour « Belgian Science Policy Office »), n’est pas une institution comme les autres. Il est l'acteur central de la politique scientifique en Belgique. Avec 4 directions et 10 établissements scientifiques fédéraux reconnus, notre mission est de stimuler la recherche scientifique et l'innovation dans tous les domaines, pour bâtir un avenir meilleur pour la Belgique.
Les domaines de BELSPO sont variés, allant de la recherche et des applications spatiales, au financement de programmes de recherche scientifique, en passant par la mise en réseau des chercheurs nationaux et internationaux, l’étude du climat, ou le financement des musées royaux. BELSPO gère aussi la station Princesse Elisabeth en Antarctique et est propriétaire du navire océanographique RV Belgica II.
Au sein de BELSPO, sciences et culture sont imbriquées pour développer une société plus éclairée, durable et harmonieuse. Nous offrons au gouvernement fédéral des données fiables et validées lui permettant de prendre des décisions éclairées dans des domaines tels que la lutte contre les changements climatiques, la biodiversité, la recherche polaire, la digitalisation, la science du patrimoine et tous les enjeux sociétaux.
Avec une administration centrale située au WTC III à Bruxelles, BELSPO gère un budget annuel de plus de 664 millions d’euros.
Adresse : WTC III - Bd Simon Bolivar 30 bte 7, 1000 Bruxelles
Website: www.belspo.be