Profilage chimique des drogues de synthèse (XTsee)

Personnes :

• Prof. dr.  VERSTRAETE Alain - Universiteit Gent (UGent)
  Partenaire financé belge
  Durée: 1/10/2005-31/12/2006
  

Description :

Après les Pays-Bas, la Belgique est le deuxième pays producteur de comprimés d’ecstasy au monde. On estime que 14 pour-cent des comprimés d’ecstasy dans le monde sont fabriqués en Belgique. La Police Fédérale Belge estime que seulement 7-8% de la production clandestine d' ecstasy est confisquée, donc que chaque année 80 millions de comprimés soit produits. Actuellement, l'analyse des comprimés d’ecstasy a été limitée aux dimensions, au poids, à la couleur, au logo et à la composition des comprimés. Un véritable profilage n'est pas encore effectué. Mais il existe une demande pour un profilage plus détaillé, afin qu’une relation puisse être établie entre les comprimés individuels et les laboratoires clandestins. Par le profilage on peut trouver des relations entre les comprimés confisqués, et les itinéraires de trafic des stupéfiants peuvent être identifiés.

Des échantillons de différents laboratoires et des grandes saisies de drogue seront rassemblés. Dans les laboratoires et dans les saisies de drogue, plusieurs comprimés seront pris, pour obtenir des échantillons de différents récipients/groupes. Ceux-ci nous permettront de choisir les paramètres les plus utiles à la détermination de la variation intra-groupe et pour faire la distinction entre groupes différents et groupes des même laboratoires, ce qui permettra de déterminer si la variabilité entre les chimistes et les laboratoires est plus grande que la variabilité entre les groupes.

Les comprimés seront photographiés et physiquement examinés. Le poids, les dimensions (épaisseur et diamètre), la forme, la couleur de la surface, la couleur du comprimé, le logo (au devant et à l'arrière), le cran, la granularité, et l'odeur seront déterminés.

Par le profilage chimique des comprimés d’ecstasy, les voies synthétiques qui ont été utilisées pour fabriquer ces drogues peuvent être identifiés. De cette façon les matières premières nécessaires pour produire l’ecstasy peuvent être identifiées et contrôlées. Cela permettra également d’identifier les additifs et les impuretés qui peuvent constituer un danger pour la Santé Publique.

L’ecstasy est fabriqué selon trois méthodes différentes. La méthode le plus populaire pour la production illégale d'ecstasy est l’amination réductive de 1-(3,4-méthylenedioxyphényl)-2-propanone (PMK). Dans les laboratoires clandestins une diversité d’agents réducteurs est utilisée, mais on utilise le plus souvent la réduction avec le catalyseur PtO et la réduction avec NaBH4 à faible température. Les autres méthodes pour la production d'ecstasy sont la réaction de Leuckart et la bromination du safrol.

Pour profiler chimiquement, deux méthodes d'analyse seront utilisées: une méthode non-destructive avec spectroscopie Raman (RS) et une méthode destructive, la chromatographie en phase gazeuse couplée à le spectrométrie de masse (GC-MS). A l’aide de la littérature, des contacts avec le projet de recherche Européen CHAMP (Collaborative Harmonisation of Methods for Profiling of Amphetamine Type Stimulants) et de recherche empirique, des méthodes de profilage seront développées, validées et appliquées. La GC-MS est déjà une valeur établie pour profiler les drogues illégales. La comparaison des résultats de la RS, une méthode nouvelle et rapide, avec les résultats GC-MS, une méthode à fort coefficient de travail, peut fournir des informations complémentaires.

Les caractéristiques physiques et les résultats et du profilage chimique seront encodés dans une base de données. Différents algorithmes de comparaison seront testés. Les comprimés/groupes différents seront comparés, et si possible, les lots similaires seront identifiés.

Documentation :

UL>