Cab.Premier min., Région Wallonne , Communautés française et flamande, Région de Bruxelles-Capitale, Cellule féd."Politique des grandes villes", Bureau fédéral du Plan
Les villes, dont la diversité peut exprimer des logiques et des traditions très différentes, sont une expression de l’évolution économique et sociale de l’humanité. Les villes sont les noeuds d’une organisation territoriale spécifique et les points de convergence de tous les réseaux, matériels et immatériels. Elles ont été - depuis la fin du moyen-âge - et restent, des pôles de développement économique, de transformation culturelle et d’émancipation politique. Ceci dit, dans le contexte actuel de globalisation, alors que notre rapport à l'espace et au temps se modifie, les politiques urbaines parviennent difficilement à intégrer bien-être social, équilibre environnemental et expansion économique.
Alors que les entreprises se détournent peu à peu de la logique territoriale, l’autorité démocratique traditionelle, confrontée à une concurrence internationale exacerbée, à des enjeux sociaux et environnementaux importants, ... éprouve des difficultés à concilier les demandes de la population en termes d’habitabilité du territoire, de qualité de vie et la promotion du potentiel économique de ce territoire.
L’occupation de l’espace résidentiel des villes fait lui même l’objet d’une concurrence croissante. Des populations plus riches ou disposant d’un plus fort capital culturel jettent leur dévolu sur certains quartiers de qualité ou de caractère provoquant de ce fait de nouvelles répartitions des populations dans l’espace urbanisé. La concurrence joue aussi entre villes centres et communes périphériques, compte tenu des inégalités de ressources fiscales et de l’accroissement des inégalités des territoires face aux coûts élevés des infrastructures et aux nuisances subies.
Les villes sont des points de références, même pour les non-citadins. Néanmoins, elles sont parfois associées à certaines images plutôt négatives: insécurité, pollution, maladies, congestion, chancres, etc. La mise en oeuvre d’un développement urbain durable se heurte en effet à plusieurs barrières. D’abord, il subsiste de fortes incertitudes quant au rôle futur des villes. Ensuite, il est difficile de donner corps à l’ensemble des initiatives prises par le nombre croissant d’acteurs présents. Ainsi, les décideurs politiques et autres dirigeants, faute d’outils de gestion et d'évaluation intégrés, proposent des mesures qui peuvent accentuer la polarisation socio-économique, l’exclusion socio-spatiale et la dégradation de l'environnement.
La recherche scientifique peut contribuer à l’élaboration de nouveaux outils de modélisation et méthodes d’évaluation, nécessaires pour mieux prévoir l’évolution possible d’un "système urbain" complexe, mais aussi pour donner au processus de décision plus de transparence. Ceci passe nécessairement par une interaction des différents acteurs concernés et ce, suivant une approche intégrée.
Les besoins les plus importants concernent les données et indicateurs existants et la définition de nouveaux indicateurs correspondant à des objectifs identifiés. Il convient de définir des outils dynamiques qui, au delà des "photographies" à un moment donné, permettront d’étudier des tendances. Ainsi, il sera utile de développer un modèle de gestion-évaluation, lequel permettra de procéder à l’analyse de phénomènes tels que présentés plus bas.
Les recherches pourront exploiter les résultats obtenus dans le cadre du Plan d'appui scientifique à une politique de développement durable (PADD) I et des programmes socio-économiques des SSTC. Un effort particulier au niveau de la gestion du programme sera consacré à la stimulation de la coopération entre les projets de recherche complémentaires soutenus par les différentes initiatives des SSTC (clustering). Ainsi, les structures de concertation scientifique mises en place dans le cadre du programme Actions de support du PADD sur le thème des villes viables et des Indicateurs pour un développement durable seront associées au suivi des recherches.
LES ACTIONS TRANSVERSALES: PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Le phénomène de mondialisation de nos économies, les nouvelles technologies de la communication, l’apparition d’organisations régionales et internationales, les disparités sur le plan économique et social au sein des Etats et des régions, de même que l’émergence de puissants protagonistes du secteur privé sont autant d’éléments qui ont des retombées considérables sur la croissance économique, le fonctionnement de notre société et sur l’art de gouverner des différentes autorités publiques de notre pays.
La complexité croissante des questions politiques liées aux approches qui les sous-tendent au niveau national et supranational (européen notamment avec l’entrée en vigueur du Traité d’Amsterdam et international en regard du processus de mondialisation des décisions) implique une accentuation de l’intégration des thématiques qui se traduit en matière de recherche par une intensification de l’approche multidisciplinaire. De plus, les grandes mutations de société, (la mondialisation, l’introduction de nouvelles technologies, le phénomène de la techno-globalisation, la société de la connaissance, etc.) et, par conséquent, l’ensemble des mécanismes qui les accompagnent dans leur émergence appellent la mise en place de nouvelles références et de nouveaux supports afin d’assurer un cadre compatible avec un développement durable.
Ces mutations s’accompagnent d’un besoin accru de nouvelles connaissances, dont les retombées, à court et long terme, devront être évaluées par la mise en place de nouveaux indicateurs harmonisés permettant de s’insérer dans un processus d’intégration des politiques nationales au niveau européen et de mondialisation des prises de décision et des économies. Les pays devront également intensifier et améliorer les échanges de données et assurer une plus grande accessibilité aux résultats de recherche.
Les nouveaux programmes "Plan d’appui scientifique à une politique de développement durable" et"Programme concernant les problèmes actuels en matière de cohésion sociale" permettent, chacun dans leur domaine, d’investir dans la connaissance et/ou d’apporter des réponses plus concrètes à certaines questions par la production et l’acquisition de données et d’informations.
Pour permettre à la recherche de rencontrer certaines interrogations engendrées par l'interdépendance croissante entre la Belgique et les autres pays de la communauté mondiale dans des domaines tels que l'interaction sociale, les relations internationales, le développement économique et les échanges culturels ou encore l'accès à l'information et la participation à la société, est mis en oeuvre un programme d’actions transversales regroupant trois axes trouvant leur fondement dans le contexte décrit supra.
Ces trois axes sont :
- Les institutions publiques belges et la prise de décision dans une société mondialisée (S1);
- Science et société (S2);
- Villes viables (S3).
VILLES VIABLES
Deux thèmes de recherche interdépendant sont proposés. Le premier se rapporte plutôt à l'étude des déterminants des choix des entreprises et des ménages et le second aux outils susceptibles de faciliter l'action des décideurs politiques et autres gestionnaires urbains.
Thème 1: Facteurs déterminants des ancrages urbains et non urbains des acteurs économiques et sociaux
Il s’agit d’identifier les facteurs objectifs et subjectifs de motivations qui engendrent le dépeuplement ou le réinvestissement des centres urbains. Au-delà des photographies statistiques, les outils susceptibles d’en expliquer les causes profondes font défaut. Cela passe, notamment, par l’identification des types d’activités qui s'implantent en ville ou la quittent et l’explication de ces mouvements, par l’appréciation des images que les villes peuvent mettre en valeur et des perceptions qu’elles suscitent, par l’évaluation de la qualité de l’environnement urbain et des effets de celui-ci sur la santé... En outre, il serait intéressant de voir dans quelle mesure ces mouvements de populations n’ont pas également pour résultat de déplacer la pauvreté d’un quartier à l’autre, en fonction des migrations.
Existe-t-il des disparités fiscales significatives entre les villes et communes belges? Le cas échéant, sont-elles de nature à générer une réelle concurrence? Existe-t-il des moyens susceptibles d’éviter le simple déplacement d’une zone prioritaire, compte tenu des effets d’aubaine?
Il s’agit aussi de permettre l'appréhension de la dimension géographique et urbaine de l’économie informelle. Existe-t-il une corrélation entre l’abandon d’un quartier et le développement de cette économie? La mixité sociale et, plus généralement, la mixité urbaine, constituent-elles une solution aux problèmes des villes et quartiers défavorisés? Existe-t-il des expériences particulières pouvant faire l’objet d’une transposition plus globale?
Quels sont les nouveaux métiers de la ville? Comment éviter qu’ils s’apparentent à d’anciens métiers réactualisés? Dans quelle mesure s’inscrivent-ils dans une perspective de développement durable et de participation citoyenne? Quels mécanismes pourraient leur assurer une pérennité?
Thème 2: Indicateurs et instruments du processus décisionnel dans la gouvernance urbaine
Il s’agit d'identifier les leviers agissant sur le développement économique et social et sur la qualité de l'environnement des villes en Belgique. C’est-à-dire, développer un outil de mesure de l’importance des villes en termes d’activité économique et d’emploi notamment, rechercher les instruments agissant sur l’organisation spatiale de cette activité en milieu urbain, fournir des outils d’évaluation de l'action des divers domaines et niveaux de pouvoir politiques...
Dans une perspective opératoire, il s’agit d’élaborer les outils et indicateurs permettant l'analyse comparative des restructurations économiques et de leurs conséquences sur la ville. De quelle manière une restructuration de grande envergure peut-elle générer la paupérisation ou la désertification d’un quartier? Comment protéger l’économie locale, laquelle vit souvent en aval d’une activité industrielle plus importante? A contrario, sous quelles modalités une restructuration pourrait-elle avoir des retombées positives sur une ville ou un quartier?
Il s’agit aussi d’étudier les formes que prend la participation citoyenne en fonction des différents types d’ancrages des acteurs urbains. Comment définir cette participation citoyenne? Sous quelles formes peut-on l’intégrer dans la vie des habitants? Dans quels buts? Quelles mesures seraient susceptibles de contribuer à stimuler cette participation (maisons de la participation, adéquation de la communication,...)?
Il s’agit enfin de réaliser un inventaire de la politique des villes à l’étranger. Dans quelle mesure certaines "success stories" sont-elles transposables chez nous? Quelles sont les implications institutionnelles des nouvelles formes de partenariats public-privé mis en oeuvre en Europe, dans le cadre de la politique de la ville? Par ailleurs, comment expliquer l’évolution inverse qui caractérise certaine villes européennes (ex.: Bruxelles et Paris)?
S3/10/002: Activités économiques et ville européenne: les banlieues ont-elles besoin des centres?
S3/11/004: La planification de Bruxelles dans le cadre du développement des villes-monde
S3/64/001: Economie spatiale des villes en Belgique: déterminants, enjeux et perspectives
S3/C3/006: Integrated freight analysis within cities (INFACT)
Activités économiques et ville européenne: les banlieues ont-elles besoin des centres? : rapport final
Bruxelles : Politique scientifique fédérale, 2005 (SP1544)
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La planification de Bruxelles dans le cadre du développement des "villes-mondes" : rapport final
Bruxelles : Politique scientifique fédérale, 2005 (SP1545)
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Ruimtelijke economie van de Belgische steden: determinanten, inzet en vooruitzichten : eindverslag
Brussel : Federaal Wetenschapsbeleid, 2005 (SP1546)
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Ruimtelijke economie van de Belgische steden: determinanten, inzet en vooruitzichten : samenvatting
Brussel : Federaal Wetenschapsbeleid, 2005 (SP1547)
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Economie spatiale des villes en Belgique: déterminants, enjeux et perspectives : résumé
Bruxelles : Politique scientifique fédérale, 2005 (SP1548)
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Spatial economy of Belgian cities: determinants, issues and outlooks : summary
Brussels : Belgian Science Policy, 2005 (SP1549)
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Integrated freight analysis within cities (INFACT) : final report
Brussels : Belgian Science Policy, 2005 (SP1550)
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Integrated freight analysis within cities (INFACT) : additional report
Brussels : Belgian Science Policy, 2005 (SP1551)
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Integrated freight analysis within cities (INFACT) : summary
Brussels : Belgian Science Policy, 2005 (SP1552)
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