Ariane-5 dans sa version ECA, la plus récente, peut placer jusqu'à 10,5 tonnes de charge utile en orbite de transfert géostationnaire et 20 tonnes en orbite basse répondant aux besoins des satellites de télécommunication et aux missions scientifiques d’exploration.
Le lanceur est construit par un consortium d'entreprises européennes placées sous la maîtrise d’œuvre d'ArianeGroup et commercialisé par la société privée Arianespace qui effectue de cinq à sept lancements, en général doubles (deux satellites à la fois), par an depuis le centre de lancement de Kourou, en Guyane.
Le succès technique et commercial d’Ariane-5 est incontestable, mais au regard de l’évolution du marché, il reste fragile.
En effet, ce lanceur peut rester concurrentiel tant qu'il peut lancer deux satellites en orbite géostationnaire, mais vu l’évolution du marché et de la masse moyenne des satellites, il devient de plus en plus difficile de trouver deux satellites compatibles, un petit et un grand, qui soient prêts simultanément pour un lancement conjoint. La compétitivité du lanceur est dès lors en train de s’effriter et c'est pour cette raison qu'en 2014, les Etats membres de l'ESA ont décidé de lancer le développement du lanceur Ariane 6.